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vendredi 16 février 2018

Lanceur d'alerte quand internet n'existait pas ...

Avec Darling, nous sommes allés voir Pentagon Papers de Steven Spielberg.

Le film revient sur le scandale de la guerre au Vietnam et comment il a éclaté sous l'administration Nixon. On suit le parcours de Katharine"Kay" Graham à la tête du Washington post et des journalistes qui contre l'avis des avocats vont, à l'aube de leur entrée en bourse, choisir d'exercer leur liberté d'expression.

Le rôle de Kay est mené par Meryl Streep, elle semble très timorée par rapport à la vraie Katharine Graham, mais c'est peu être là un choix scénaristique. Un choix qui montre combien il était compliqué d'être une femme à la tête d'une entreprise familiale, combien il est difficile de faire le bon choix. On est à une époque où politiques et journalistes dînent dans les même soirée mondaine, où les uns côtoient les présidents et les autres les délégués à la défense ... mais quand vient le moment de ce choix certains sans complaisance, publie et font éclater la vérité. 

Ce film résonne un peu . Les journaux sont encore aujourd'hui chargés de raconter des faits que les gouvernements cherchent à cacher sous les tapis. Mais on a aussi l'impression que les vrais journalistes se font rares, et qu'on ne laisse plus aux lecteurs le droit d'exercer son sens critique. J'ai l'impression que c'est internet qui a prit le relais des journaux. Que désormais il est le terreau des grandes batailles de notre temps. 

Pour le côté émancipation féminine, on repassera, comme dit plus haut je trouve la Katharine Graham d'Hollywood très tiède, elle avait l'air d'être une femme beaucoup plus forte. Pour ce qui est du journalisme, je trouve que le film rappelle qu'il est difficile d'exercer ce métier. Que la transparence peut couter cher, mais aussi combien elle est nécessaire. La démocratie, le pouvoir au peuple, c'est peut être à cette notion de base qu'il faut revenir ? 

Certaines critiques du film sont assez virulentes, rappelons que c'est Hollywood et ses préjugés, que c'est du cinéma et pour le coup le film n'est pas estampillé cinéma engagé. Bien que tiède voir insipide pour certain, il rappelle un fait passé et peut amener le cinéphile à aller plus loin si il le souhaite. La réflexion peut se mener en dehors des salles obscures. 



Bonne toile à vous.

Haruko

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